Une récollection a été organisée à l’intention de tous les Fils et Filles du Bienheureux Jacques Alberione (toutes branches confondues), présents à Kinshasa, conformément au calendrier de la Famille Paulinienne (RD Congo, Congo-Brazza et Côte d’Ivoire) de l’Année Spirituelle 2021-2022, dans l’après-midi du samedi 04 décembre 2021, au Centre Pacom (10e rue, Limete industriel n°18). Placé sous le thème : « Vivre l’Avent dans un esprit de synodalité », ce moment de ressourcement spirituel a été animé par l’abbé François BATUAFE NGOLE, prêtre du diocèse de Basankusu et théologien bibliste.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, l’orateur du jour a tâché de dégager la signification de trois concepts en guise de mise en route : l’Avent (venue), l’Eglise (l’Assemblée des appelés), le synode (chemin d’ensemble). En juxtaposant les trois mots, il trouve un fil conducteur entre le temps fort que nous vivons et la synodalité : « le Christ qui est venu et qui reviendra, nous appelle à faire route ensemble, à cheminer ensemble ». Cette idée, en effet, a traversé les trois points ayant constitué la trame de fond de ladite récollection.
Le premier point a été articulé autour du regard porté sur le contexte (africain) : « Comment construire une Eglise Famille de Dieu dans une Afrique multitribale ?» Pour le prédicateur, l’enjeu majeur consisterait à penser la synodalité à l’épreuve de la tribalité. Le deuxième regard a jeté sur l’Avent, temps qui nous rappelle « qu’il n’y a pas d’avenir sans souvenir, ni de parousie sans incarnation ». Le Christ, qui nous convie à nous redresser et à relever notre tête car notre rédemption approche (Cf. Lc 21, 28), veut, à sa venue, nous trouver en Eglise, c’est-dire comme communauté. Cependant, a estimé l’abbé François en évoquant le troisième regard tourné vers l’avenir, « pour que la synodalité soit possible, il faut que l’on soit configuré au Christ » à l’instar de saint Paul (Cf. Ga 2, 20).
Brève et concise, la récente récollection a été un avant-goût du prochain synode sur l’Eglise et la Synodalité, qui aura lieu en 2022. La Famille Paulinienne, qui est un arbre à dix branches, ne saurait se soustraire à ce « modus vivendi et operandi spécifique de l’Eglise », et est appelée à vivre la synodalité à l’épreuve de la tribalité. C’est le Pape François qui dit des choses très belles : « Ce que le Seigneur nous demande, dans un certain sens, est déjà contenu dans le mot Synode. Marcher ensemble – laïcs, pasteurs, évêque de Rome – est un concept facile à exprimer en paroles mais pas si facile à mettre en pratique » (Le 17 octobre 2015).